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La gastronomie égyptienne
La cuisine égyptienne est un mélange métissé de diverses cultures. Ainsi on retrouve aussi bien des influences libanaises, grecques que turques dans ses plats. Les plats sont souvent très riches, sucrés ou épicés (cependant moins piquantes que ses voisins orientaux). En Egypte, comme dans beaucoup de pays d'Afrique du Nord, les Égyptiens affectionnent particulièrement le mezze, c'est-à-dire que l'on pose les plats sur la table, et les convives se servent à leur rythme et à volonté. Même s'ils sont de bons vivants, ils se contentent souvent de plats simples, notamment en campagne.
Dans toute l'Egypte, sur toutes les tables, on retrouve trois assaisonnements très courus : la tahina, qui est une crème faite à base de graines de sésame, le hommos, qui est une purée de pois chiche au sésame, et enfin le babaghanouj, une purée d'aubergines au sésame. Autant dire que le sésame a une place de choix dans la cuisine égyptienne.
L'Egypte a de nombreux plats typiques et savoureux à son palmarès. On retrouve notamment les feuilles de vigne, aussi dégusté en Turquie, mais contrairement à la recette de leur voisin, elles se dégustent chaudes, et sont fourrées de riz, d'herbes, d'épices et de viande. En légumes, les grosses fèves brunes mijotées avec soin en ragoût et servies avec une touche d'huile (dit foul) sont le plat populaire le plus répandu dans le pays. Le kochery (mélange de riz, lentilles, macaronis, oignons frits avec une pointe de sauce tomate) est également très apprécié. Le mouloukheva est un autre plat national ; c'est une soupe aux herbes dans laquelle est cuite la viande.
Le mouton est une viande de choix, souvent cuisinée. On la trouve sous diverses formes ; en brochettes traditionnelles (chich kebab), en brochettes de mouton haché (kofta), ou encore en tranches empilées cuites servies dans un petit pain rond (shawerma). Le poulet et le pigeon sont également fort appréciés : le premier est grillé aux herbes, le second est soit farci au blé vert, soit grillé et servit en sauce.
De par sa proximité avec la mer Méditerranée, la mer Rouge et le Nil, le pays se voit offrir un large choix de poissons. Les crevettes géantes (gambari) ou le poisson frais sont souvent dégustés grillés, la sauce étant un accompagnement dépendant seulement des goûts culinaires du consommateur.
L'Egypte offre également un choix assez large de desserts. Ancien grenier à blé de la Rome antique, une multitude de ses plats sont préparés à base de céréales. On trouve le mehallabeyya, une sorte de crème à base de farine de blé, parfumée à l'eau de rose, et servie avec des pistaches, du riz au lait, ou encore le om' Ali, un dessert composé de feuilles de pâte cuites très fines, baignant dans du lait sucré et mélangé à de la noix de coco et des pistaches. Son climat chaud et sec lui donne de nombreux délicieux fruits à savourer à tous les moments de la journée : dattes, amandes, pistaches ou noix se côtoient sur les tables égyptiennes.
La cuisine suit les modes culinaires et excelle avec le Esch Baladi, des galettes molles souvent utilisées pour préparer des sandwiches à la mode orientale.
Même si en Egypte comme partout dans le monde, on voit une invasion de boissons gazeuses, l'égyptien aime déguster les traditionnels thé (shay) ou café (qawa) préparé à la turque, qui sont les boissons nationales. Le premier est apprécié très chaud, le second selon les goûts (très sucré : sokkar ziâda, moyen : masbouth et sans sucre : saâda). Les jus de fruits se trouvent sur tous les marchés, les plus prisés étant le jus de mangue, de lamoun (jus de petits citrons) ou de limette. Mais on trouve aussi les jus de figues ou de goyaves. L'une des boissons les plus populaires est le karkadé, une décoction de pétales d'hibiscus, ou encore le sahlab, mélange de lait chaud, noix de coco, noix, cannelle, sésame et épices.
Autant dire que la cuisine égyptienne a de quoi rassasiée les palets les plus gourmands. Le passage de l'épicé au très sucré, en fait une cuisine délicieusement atypique.
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